10/12/2020
je n’ai pas failli à l’écriture je ne faillis pas je creuse les failles à même la peau des mots ceux qui m’enlacent parfois en étreintes silencieuses perforant masques et robes anciennes je ploie sous les élans des mots hardis, on sonne à la porte d’autres mots les mêmes dirait-on, mais non: ceux-là m’obligent. Pas creusé assez, pas ruiné les tours arrogantes les appuis factices esclave de ma propre terre où aller pour défricher du sang neuf à faire couler. Près tout près en ribambelles à cracher et oripeaux à arracher, les vieux mots ressassés. Une mer à braver et mon propre écho d’enfant terrorisée par les vagues qui m’engloutissent.
Peut-on se dissocier des mots?
Si j’absorbe, j’élimine. Croître par absorption.
élimination. Et recommencer pour coller recoller
les mots en un sens que j’élimine par tous les pores.
